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attac suisse - assemblée générale du 6 octobre 2001
association pour une
taxation des
transactions financières pour .
l'aide aux
citoyens et citoyennes


Motion réorganisation
Motion acceptée à l’AG d’attac-Suisse du 6 octobre ‘01


1. Considérant que :

1. La consolidation du mouvement anti-mondialiste, notamment à travers le succès croissant de ses manifestations internationales (de Seattle à Gênes, avec une participation grandissant de couches significatives de travailleurs/euses et d’étudiantEs), l’organisation et la participation à des moments de réflexion et débat intégrant la question des alternatives au système économique dominant (l’Autre-Davos, le Forum Social Mondial, sans oublier les Assises de la Poste et le week-end d’attac-suisse), et les luttes conduites contre les privatisations et pour un autre service public (campagnes contre l’abolition du statut du fonctionnaire fédéral, contre le démantèlement du réseau de bureaux postal, etc.), ont permis la création d’espaces nouveaux de débat et d’action – certes encore fragiles car ne se traduisant que sporadiquement dans de mouvements sociaux capables d’empêcher des contre-réformes néo-libérales –. Les porteurs du projet néo-libéral (multinationales, gouvernements avec leur administration etc.) conscients de cette fragilité tentent de casser le mouvement à sa naissance par une double stratégie : d’une part, une tentative d’intégration qui n’est qu’un “miroir aux alouettes” et, de l’autre, une tentative de criminalisation, délégitimation, et répression du mouvement. Après Gênes, cette double stratégie a été partiellement et momentanément mise en échec. Mais les attentats du 11 septembre créent un cadre favorable au redéploiement de leur stratégie ; celles et ceux qui ne participent pas à l’union sacrée sont considérées comme des ennemies de la “démocratie” (mais quelle démocratie ? celle d’un embargo qui affame le peuple irakien ? celle des massacres en Tchétchénie ? celle des politiques de privatisation et de démantèlement du service public ?) ; celles et ceux qui y participent renoncent à la lutte contre le projet néo-libéral et pour un autre monde.

Dans cette situation, de nombreuses exigences notamment en termes de réflexion et d’initiatives politiques se posent aux diverses composantes de ce mouvement et à attac-suisse en particulier.

2. Nous ne pouvons répondre à ces exigences que si nous sommes capables de faire converger systématiquement les efforts de construction cantonales au niveau national. La coordination nationale, après l’expérience positive de l’Autre-Davos, constate néanmoins l’impossibilité de construire et consolider cette convergence avec les structures existantes : un secrétariat administratif reposant sur un nombre limité de personnes et une coordination se réunissant une fois toutes les 5-7 semaines –un rythme qui ne permet pas de donner une continuité collective à la réflexion et à l’initiative politique–. Pour commencer à combler cette insuffisance, la coordination d’attac-suisse décide, en février-mars 2001, de se doter d’un double secrétariat :
- un secrétariat dit collectif, composé par au moins unE représentantE de chaque groupe local. Sa fonction consiste essentiellement, entre deux coordinations, à coordonner les différentes campagnes, à discuter des échéances politiques importantes et à assurer le contact avec d’autres organisations nationales et internationales (cf. liste des tâches en annexe –1.1–). Les membres du secrétariat collectif ont un contact hebdomadaire.
- Un secrétariat administratif, constitué par quelques personnes d’un groupe local. Depuis la création d’attac-suisse cette tâche est assumée par des militantEs d’attac-vaud ; après le week-end d’attac-suisse, elle sera assumée par des militantEs d’attac-fribourg (qui dans cette perspective y co-participent depuis quelques mois). Ce secrétariat s’occupe du travail pratique qui découle des décisions de la coordination et du secrétariat collectif (cf. liste des tâches en annexe –1.2.–) et se réunit à cette fin au moins une fois par semaine.
La coordination a aussi décidé la mise sur pied de commissions thématiques (Poste, Gênes, week-end d’attac-suisse, Autre Davos, FSM), dont l’animation est étroitement liée à l’existence d’un secrétariat collectif.

3. Après quelques mois, un premier bilan peut être fait :

a) La création du secrétariat collectif a permis d’établir des liens hebdomadaires entre les représentants des divers cantons, et cela notamment grâce à la mise en place d’un réseau de contacts par e-mail. Depuis cette création, on peut constater une amélioration de la prise en charge collective de certains thèmes prioritaires – comme le travail sur la Poste, la gestion des conséquences et des implications politiques de Gênes, etc.
b) A la lumière des exigences impliquées par les remarques du considérant (1), il apparaît nécessaire de renforcer la coordination, l’animation et les impulsions politiques d’attac au niveau national, ainsi que de gérer plus efficacement les contacts avec l’extérieur (autres organisations, presse, etc.) Malgré les aspects positifs signalés, la création du secrétariat collectif n’a pas permis de réaliser ce pas en avant significatif nécessaire en terme de réflexion et d’initiative politique. En particulier, on peut regretter un manque de continuité. Ces carences sont difficilement comblables dans le cadre des structures actuelles étant donné le fait que les membres du secrétariat ont des activités professionnelles. Le potentiel créé par la mise en place de ce collectif n’a ainsi pu être concrétisé que dans une faible mesure. C’est pourquoi, à ce moment du développement d’attac-Suisse, le mise en place d’une permanence au niveau national devient nécessaire. Une telle permanence devra permettre de rendre plus efficace le travail du secrétariat administratif et collectif, et par conséquent celui de la coordination et d’attac en général ; elle permettra également de garantir des synergies et la continuité dans le travail d’attac.
c) Le renforcement de la coordination des activités, une gestion plus efficace des tâches pratiques et la mise en place d’une permanence nécessitent de se doter de moyens financiers plus importants, compte tenu du fait que la situation financière actuelle non seulement ne permet pas le renforcement requis, mais empêche même l’exploitation optimale du matériel existant – ainsi, par exemple, nous avons dû limiter la reproduction de la brochure sur les services publics et du dépliant présentant attac pour des raisons budgétaires, nonobstant le fait qu’ils étaient très demandés.

2. L’assemblée générale d’attac-suisse décide :

a) de soutenir la création d’un secrétariat collectif à côté du secrétariat administratif qui, lui, se déplacera de Lausanne à Fribourg, ainsi qu’il avait été décidé par la coordination d’attac-suisse en mars 2000.

b) • de proposer que, dans un premier temps, la coordination désigne – parmi ses membres – une personne responsable de la préparation de l’Autre Davos et de notre présence à la manifestation de Davos – et qui aide, accessoirement, à la préparation de notre présence au FSM–. Cette personne devra, en collaboration avec le secrétariat collectif et administratif, préparer un concept pour l’Autre Davos 2002, prendre les contacts avec toutes les organisations susceptibles de soutenir cet événement, trouver les fonds nécessaires à son organisation, s’occuper des divers aspects de l’organisation pratique, gérer les contacts avec la presse etc. Afin que cette personne puisse se dédier de façon continue à ces tâches, la coordination décide d’un montant de dédommagement à lui allouer. Ce montant ne sera pas inférieur à 1000.- fr. par mois pour trois mois, à partir du 1er novembre. Il s’agira préférablement d’un membre d’une section alémanique.
• de proposer que, suite à un bilan détaillé de cette expérience, la coordination évalue la possibilité de créer une permanence (initialement un poste à 50%) à partir du printemps ou, au plus tard, de fin août 2002.
• Cette permanence devrait garantir, avec le secrétariat administratif, la gestion quotidienne d’attac-suisse, ainsi que l’animation du secrétariat collectif (impulsion, travail de coordination et synthèse pour la coordination nationale). En lien avec ces tâches, elle participera activement à la consolidation des liens entre les différentes sections cantonales, notamment en suivant de près leurs activités et en favorisant les échanges : ce travail favorisera donc le développement des sections cantonales, lieu d’enracinement fondamental de notre mouvement.

c) qu’attac-suisse se donne des moyens financiers adaptés à la réorganisation de son fonctionnement . Cela implique notamment :
• pour chaque campagne politique, une campagne financières spécifique. Cette pratique doit être systématisée.
• une campagne systématique d’adhésion envers d’autres associations nationales et une augmentation des cotisations pour les organisations d’une certaine importance – il a été demandé, jusqu’à présent, selon la pratique courante, une somme de 200 fr. à toutes les organisations nationales– . Il est suggéré que les sections cantonales fassent de même au niveau local.
• que les sections cantonales paient leurs cotisations à attac-suisse selon les statuts. Les sections cantonales sont invitées à se prononcer sur l’augmentation de leur cotisation à 20% de leurs revenu (actuellement 10% de leur revenus –Art. 5.2.–). Les sections cantonales discutent, en outre, de la possibilité d’augmenter leur recettes par une augmentation des cotisations (2 fois 50 fr. par année au lieu d’une fois 50 fr., par exemple).
• l’organisation d’une campagne spécifique pour le financement de la permanence à partir de février-mars 2002.

d) • les sections cantonales s’engagent à discuter la présente motion et à faire connaître leur position à la coordination nationale d’ici à fin janvier.
• Après avoir pris connaissance des positions des sections cantonales, la coordination décide des formes de sa réorganisation financière et de la possibilité de mettre sur pied une permanence.

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