Femmes et mondialisation
1- Présentation du débat :
Les Pénélopes |
Les femmes à lAttac ?
Un tel lieu de discussion mérite quon se penche sur la question des femmes. Parce
que si on parle des victimes de la globalisation et de la mondialisation, de qui
parle-t-on ?
A vrai dire, je ne sais par quel bout aborder le sujet : la pauvreté ?
lanalphabétisation ? les discriminations dans le travail ? les violences qui en
découlent ?
Par contre, ce que je sais, cest quon ne peut pas sérieusement lutter contre
lAMI sans y inclure la dimension « femmes », la question du «genre ». Ce serait
faire preuve dune grave erreur danalyse et donc des stratégies à mettre en
place pour lutter efficacement contre ce type daccords.
Quelques chiffres* peut-être ?
- 70% des pauvres et 65% des analphabètes sont des femmes,
- les femmes gagnent en moyenne 75% du salaire que touchent les hommes
pour le même emploi, cet écart pouvant aller jusquà 50%,
- dans la plupart des pays industrialisés, les femmes sont deux fois plus au chômage que
les hommes,
- moins de 6% des postes de cadres supérieurs sont occupés par des femmes,
- entre 1980 et 1990, la main duvre sest accrue de 8 millions de
personnes en Europe occidentale, dont 7 millions de femmes,
- dans les pays en développement, les femmes effectuent 31 à 42 heures de travail non
rémunéré par semaine, contre 5 à 15 pour les hommes,
- dans les pays de lOCDE, les femmes représentent 65 à 90% des temps partiels,
*sources : rapport BIT, juillet 96
Résumons la situation brièvement question travail !
De fait, en Europe, les femmes représentent un volant de main duvre flexible
: elles démissionnent deux fois plus que les hommes, prennent cinq fois plus de congés
maternités ou parentaux, occupent sept fois plus des postes à temps partiels et
travaillent à domicile. Majoritairement présentes dans des emplois sous-qualifiés,
concentrées dans un panel dactivités réduit (dans le secteur tertiaire), elles
sont, de fait, sous-employées, fragilisées et leur nombre ne cesse daugmenter
parmi les chômeurs de longue durée. De plus, elles sont moins nombreuses à percevoir
des indemnités (une chômeuse sur trois, contre un chômeur sur deux).
Les jeunes femmes sont les plus touchées. Bien quelles soient de plus en plus
diplômées, elles sont au moins 40% plus nombreuses que leurs camarades masculins à
pointer à lagence pour lemploi. En France, une fille sur trois contre un
garçon sur cinq na pas demploi. Toutes ces femmes rejoignent petit à petit
les rangs des « poor workers», des travailleurs pauvres.
Quelques situations dinjustice flagrante qui appellent à prendre position :
- les stérilisations massives des femmes en ex-RDA, pour lutter contre le chômage,
- la recrudescence de la prostitution avec son lot de déviances allant jusquà la
demande de légalisation de cette soit-disant « profession » dans certains pays du nord
de lEurope,
- la montée des intégrismes religieux, et la négation des droits humains les plus
élémentaires pour les femmes,
- la disproportion systématique des budgets consacrés à la défense et à
léducation alors que ce sont encore une majorité de petites filles (60%) qui
nont pas accès à lenseignement primaire.
Ça vous suffit peut-être pour aujourdhui ? Bon alors, quest-ce quon
fait?
Et vous, les économistes, les syndicalistes, les militants ? La globalisation des genres
dans les luttes évite souvent de se poser le problème. Luniversalité de la
personne humaine nest-elle pas le cache-sexe dune misère ignorée ? Le débat
sur la parité en France pose cette question à tous les « citoyens ». Quen
pensez-vous ? Que produisez-vous sur ces visions impérialistes des individus et des
groupes qui composent lhumanité ? Les femmes existent-elles en tant que groupe
humain ? Comment, pourquoi ? La question vaut bien un débat et des propositions
dactions. Pour changer le monde, est-ce possible de se priver des 53% qui le
constituent ? Il ne sagit pas dune épreuve de philo au bac.
Lextermination des femmes, en tant que groupe humain, en Afghanistan nous crève les
yeux ! Réduite à du bétail reproducteur, elles ne reçoivent même pas la
commisération des peuples occidentaux. Globalisation, quand tu nous tiens !
Joelle Palmieri - Les Pénélopes - penelope@planete.net
- http://www.mire.net/penelopes |
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Laurent Jésover |
Comme je l'annonçais il y a
quelques temps, voici un appel à contributions qui doit nous amener, parallèlement aux
débats en cours sur la liste en ce moment, à participer à une réflexion plus
générale sur différents aspects de la mondialisation.
Extrait de la plateforme d'Attac :
"La plupart des engrenages de cette machine inégalitaire, entre
Nord et Sud comme au cur des pays développés eux-mêmes, peuvent encore être
enrayés. Trop souvent, l'argument de la fatalité se nourrit de la censure de
l'information sur les alternatives. "
Quelques références personnelles.
Les problèmes de genre (gender en anglais) ont été développés
récemment dans un livre publié au Seuil : Sylviane AGACINSKI "La politique des
sexes" qui resitue assez bien les choses dans le débat contemporain. Voici aussi les
références de quelques articles du Diplo sur la question :
PACTEAU
CALLAMARD
MARUANI
BEAUGE
DELPHY
BIHR
VOGEL_POLSKY
L'association Les Pénélopes a publié un "billet d'humeur" en
ligne dont
voici les références Au nom de la liberté du marché, par Michèle Dessenne: penelopes
La partition des êtres humains en deux sexes s'inscrit dans la réalité des
peuples avant, au-dessus, à côté, en parallèle, de tout autre type de partition :
nationale, sociale, économique, etc.
La financiarisation du monde implique-t-elle une neutralité des sexes ? Elle
tend déjà à nous faire croire à une neutralité des "règles de marché",
des conséquences "objectives" sur la vie des peuples. Elle est à l'origine
d'une restructuration de l'idée de nature, une "nature minérale" où il n'est
plus question de genre sexuel en particulier, où il n'est plus question de superstructure
astreignante... qu'elle nomme elle-même "liberté". Ne peut-on pas voir dans le
"politiquement correct" en particulier cette évolution ? Dans d'autres
phénomènes ? Et dans ce cas sont-ils véritablement liés à un ensemble d'évolutions
plus important : mondialisation, financiarisation ?
La financiarisation des sexes a-t-elle, elle aussi, les mêmes tendances dans
son développement, que la financiarisation des autres aspects de la vie?
Dans un monde global de consommateurs le "dialogue des sexes" qui
nous est imposé petit à petit au travers de la "communication", implique-t-il
de nouvelles règles ?
Comment intégrer nos préoccupations, en particulier au niveau de la
redistribution des fruits d'une taxe internationale sur les transactions financières dans
différents aspects du "développement durable" et dans la réappropriation par
les peuples de "l'avenir de notre monde" (plateforme) avec leur réalité
sexuée ? Faut-il l'ignorer dans un genre de nouvel universalisme ou au contraire
l'inclure ? Par quels moyens ?
Tout ceci représente des indications personnelles.
Je ne sais pas si cette idée vous plaît. Je vous rappelle que cette idée
de débat a été lancé conjointement avec l'association "Les Pénélopes" http://www.mire.net/penelopes ) : "Nous nous
engageons alors à les [les contributions] publier sur notre site et ce serait bien que
ces contributions soient publiées sur le votre aussi."
Laurent.
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2- Débats:
Patrick Hallé <hallep@videotron.ca>
J'ai rien contre la cause des femmes, mais je crois
que si on veut ce lancer dans de tels débats, il faudra aussi tenir compte des réalités
raciales, nationales etc...
Ce qui me laisse croire qu'on a pas fini!!!
Loin de moi l'intention de vouloir éviter le sujet, mais je crois que
le but de ce forum concerne un intérêt plutôt global. Il serait de mon humble
avis, préférable d'éviter le spécifique (nationalisme, racisme, sexisme et tout autres
"isme").
:-0
" Loin de moi
l'intention de vouloir éviter le sujet, mais je crois que le but de ce forum concerne un
intérêt plutôt global. Il serait de mon humble avis, préférable d'éviter le
spécifique (nationalisme, racisme, sexisme et tout autres "isme")."
Je ne suis pas d'accord. Si le but du Forum doit rester global, il faut également qu'il
ait une vision globale des problèmes qu'il entend traiter. La contribution d'autres
associations travaillant sur des points précis me paraît donc indispensable.
Eventuellement en définissant une forme de coopération qui permette à chacun de
profiter de l'autre sans perdre son caractère propre. Lutter contre le système commence
par comprendre quelles en sont les victimes, et comme disait quelqu'un: "ne peut
réellement comprendre l'oppression que celui qui la subit".
Eric.
miquel.demur@wanadoo.fr
les discours sont plus faciles, donnant bonne conscience, que vivre pres
de la realite sociale; une facon de dire non, a savoir ca m'interesse, mais c'est hors
sujet; il est plus securisant de rester dans son monde bien tranquille, son monde bien a
soi, avec son language esoterique, laissant faire, une facon de soutenir la delinquance
financiere, quand on ne veut pas associer tous les acteurs
sociaux. d'ailleurs actuellement la vie sociale est un conglomerat de groupes sociaux
isoles, manquant de relations entre eux: une facon d'affaiblir la revendication sociale;
il suffit de constater la faiblesse des mouvements revendicatifs et le succes des
privatisations de Jospin: c'est entrer dans le jeu des multinationales.
cj.perrin@infonie.fr
Bonjour les Penelopes
Je souhaiterais engager la discussion. J'aimerais me sentir concerne par votre lutte
legitime et necessaire. Je reve d'egalite, de justice, comme vous, je sais que vos
chiffres sont un pale reflet et qu'il ne diront jamais ce que ressent une seule femme
violee, mais...
Mais voila. Je fais un blocage. Je ressens confusement que votre lutte vous appartient,
que je n'ai pas d'interet commun. (ce qui est faux) voire meme, que votre lutte me
dessert.
Est ce un vieux reflexe atavique, est ce notre nature, ou bien notre culture, qui nous
tient pour adversaire la ou nous devrions collaborer. Est ce, ( comme je le crois) , parce
que la nature place l'homme dans la dependance des femmes qu'il se croit obliger de s'en
ecarter, de s'en proteger ?
Vous voyez, je ne vous apporte rien d'autre que mes doutes, mais aussi ma bonne volonte.
Restez donc parmi nous.
Amicalement
CJP
Réponse de Dominique Foufelle (membre des Pénélopes) à
Jean-Christophe Perin (entre autres).
Félicitations pour votre franchise !
J'ai cru comprendre (arrêtez-moi si je me trompe !) qu'il était encore plus difficile
pour un homme que pour une femme d'avouer ses peurs et ses ambiguités.Mais si nous
restons dans le "sentimentalement correct", nous n'irons pas loin.
Qu'entendez-vous par (je cite de mémoire) "la nature a fait l'homme dépendant de la
femme" ? Ca me rappelle cet argument étrange, irrationnel et pourtant fort employé
par les hommes, d'un "mystère féminin", qui entraînerait une sorte de
domination souterraine, contre laquelle il faudrait bien se défendre. Ce n'est pas ce que
vous insinuez, n'est-ce-pas ?
Pour reprendre le débat sur la dimension du genre dans la mondialisation, je voudrais
exposer des arguments extrêmement terre-à-terre...
Une des catégories les plus touchées par la pauvreté galopante ici et maintenant est la
famille monoparentale. Qu'entendons-nous par ce terme apparemment non-sexiste ? Dans
l'immense majorité des cas, une mère avec un ou plusieurs enfants à charge.
Rassurez-vous : je n'entamerai pas un couplet sur les curieux calculs des pensions
alimentaires, l'habitude très fréquente de ne pas les payer, et l'obstination de la
justice à ne mettre en place aucune solution permettant de règler ces conflits sans
traumatiser les enfants. Non ! Je veux simplement rappeler qu'une mère seule en situation
précaire a encore plus de mal à se rétablir, car les enfants (c'est bien connu, mais
répétons-le tout de même) exigent de l'énergie et du temps. Ils coûtent des sous, car
il faut les nourrir, les soigner et les habiller aussi bien que possible afin de leur
éviter la honte. A cela s'ajoutent l'angoisse de ne pouvoir, à cause de l'angoisse
justement, être aussi disponible qu'on le voudrait, la culpabilité, et ainsi de
suite.Quant à militer, n'en parlons pas ! Qui gardera les enfants tandis que maman se
rendra à une réunion du soir ? Et comment s'engager quand on est à la merci d'une
angine subite ? Malheureusement, ce sont ces considérations très peu exaltantes qui
dominent la vie d'une mère. Je me contente d'exposer ici un fait : on imagine mal
exclusion plus totale que celle d'une mère seule et pauvre.
Les divorces ou séparations étant devenus choses courantes (depuis que les femmes ont
accès à l'indépendance financière - comme c'est étrange !), il y a de plus en plus de
mères seules. En situation financière et sociale acceptable, cet état est loin de
n'apporter que des désagréments (j'en témoigne). Tout de même, pour les raisons
bassement matérielles que j'ai exposées plus haut, il n'est pas toujours commode de
militer à sa guise.
Certains d'entre vous ont réclamé des propositions concrètes. J'en ai une ! J'encourage
les militants pères de famille à soulager plus souvent les mères de leurs enfants de
leurs charges, qu'elles soient ou non en même temps leur compagne (y compris ceux qui ont
fait des enfants un peu partout !). Ceux qui n'ont pas encore la joie d'être papas
peuvent soutenir celles de leurs copines ou maîtresse(s) qui sont des mères seules.
Ainsi, à coup sûr, on rencontrera davantage de femmes dans les réunions associatives ou
politiques.
Evidemment, il y a un danger : qu'elles ne restent pas au fond de la salle.Il faudra faire
l'effort d'entendre un autre langage, fonctionner selon d'autres codes, se poser de
nouvelles questions - ce sera fatigant. Mais beaucoup moins que de rester dans une
méfiance et une frilosité imbéciles - pour défendre quoi ? Je vous le demande ! Je
suis partie ici du principe que nous sommes tous gens de bonne compagnie, qui préfèrent
lutter ensemble efficacement que de nous bouffer le nez indéfiniment. Gens qui ne nions
nullement les besoins et désirs des autres avant même de les avoir entendus.Gens, donc,
qui ne désirons que nous comprendre mieux. Pour se comprendre, il est fort utile de se
rencontrer dans des lieux de prise de parole.
maurin@lapp.in2p3.fr
On raconte quelquefois des blagues qui font bien rire mais qui se
moquent de telles ou telles personnes. Et ce que j'ai remarque c'est que les gens rigolent
pour des raisons differentes. Ce qui me fait rire est pour moi sans consequences, alors
que beaucoup le prennent en quelque sorte au "1er degre" ou du moins la blague
en question est en accord avec leur idee sur le sujet. Peut etre que ce que je raconte
prete a sourire, mais tout cela plonge dans une reflexion plus large constitue les petits
riens de la vie qui s'ajoutent et confortent certaines personnes dans des opinions a mon
sens "retrograde".
Tout ca pour dire que je suis avec les Penelopes et que leur questionnement(pour repondre
aussi a Christophe Jean-Perrin) ne saute pas forcement aux yeux, car:
- Pour certains, quand on dit defendre les droits de l'"homme" c'est
evident que ca englobe toutes les categories de gens(hommes, femmes, ...) et donc qu'il
parait superflu et peut-etre hors propos de vouloir mettre une categorie et un groupe
"femme" qui peut sentir des relents d'"ultra-feminisme".
-Mais, en repensant a l'anecdote ci-dessus, ce debat est important si on garde a
l'esprit que quand cetains disent "hommes" ils pensent effectivement au sexe
fort!!!
Pour conclure ma contribution a ce sujet, je vous renvoie a un article que j'avais trouve
fort interessant dans un monde diplomatique(si quelqu'un se rappelle de la reference
exacte: C'etait je crois il y a au moins 5-6 mois ou plus et une des questions posees
etait justement cette nuance "homme"-"etre humain" ou de maniere plus
generale le fait d'utiliser le genre masculin quand on veut designer le genre humain...
Derniere remarque: La "minorite" (pourtant majorite!) femme n'est pas le seul
cas ou peuvent s'appliquer cette discussion...
Jean-Télémaque DUCOS Jean-Ducos@wanadoo.fr
Le texte qui suit est assez long.
Le fait qu'aucun vrai débat ne se soit instauré à propos de l'interpellation de la
Liste par les Pénélopes (qu'elles se rassurent, elles ne sont pas les seules à avoir
lancé des thèmes qui ont fait flop) me semble regrettable, et j'y vais de ma
contribution.
1) sur les raisons de la chose :
D'abord, je ne vois pas, après avoir parcouru leur site, que les Pénélopes cherchent
avant tout à culpabiliser le genre masculin pour les avanies subies de tout temps par les
femmes (inutile de réagir comme si on s'était fait taper sur les doigts), ni que leur
féminisme soit du genre à les entraîner dans un ghetto, ce qui devrait nous aider à
limiter nos propres projections fantasmatiques.
Toutefois, de leur part, incriminer la bonne vieille réticence des hommes à prendre en
considération les "problèmes des femmes" est sans doute fort exact (lo siento)
mais un peu court quand même, en l'occurrence.
En gros, elles disent (rappellent) que les femmes sont les principales victimes de la
globalisation dans le monde (chiffres à l'appui). Si l'Attac se propose de lutter contre
la globalisation, alors, l'Attac doit prendre en compte "la dimension
féminine". Fort bien, d'accord. Ensuite, elles disent : "Bon, alors,
qu'est-ce qu'on fait ?D'habitude, moi, je réponds : "Et vous, que
proposez-vous?"
C'est normal : celui (ou celle) qui a pensé la question a forcément un temps de
réflexion d'avance sur moi, et en général j'obtiens, au minimum, un embryon de piste,
à partir duquel, ensemble, on peut faire mieux. [Soyez sympa, les Pénélopes,
n'incriminez pas tout de suite nos peurs ataviques, si la réponse à votre interpellation
était si aisée vous nous l'auriez soufflée, non ?]
Or la Plate-Forme Attac, dans une première vue, m'a semblé de nature à décourager une
approche sexuée des systèmes de taxation, des fonds de pension ou du droit des
investisseurs et marchands. D'où l'embarras des 85 % de garçons de la liste (et le
mien), sans compter celui des 15 % de filles qui, apparemment, n'y voient pas vraiment
plus clair ...
2) sur les pistes (éventuellement) utiles :
J'en vois deux, pour l'instant, mais chacune d'elles peut faire des petits (fertilisation
croisée).
a) Les différences masculin / féminin d'approche des problèmes.
Je ne suis pas un spécialiste, loin s'en faut, mais j'ai entendu, lu, discuté, comme
d'autres, bien des choses à propos des différenciations en termes de mécanismes de la
pensée.Ainsi les hommes sont-ils crédités (ou accusés, au choix) d'une forte tendance
à la globalisation (tiens !) théorique, à la mise en systèmes, alors que les femmes
seraient avantagées (ou déconsidérées, au choix) par des capacités de réflexion
associatives, souples, en prise avec l'expérience. Je simplifie évidemment, pour mieux
différencier, et mes observations personnelles me font penser que s'il s'agit de
dominantes, elles souffrent de nombreuses exceptions dans les deux sens. Mais si la
première des formes de pensées (dite masculine) est effectivement celle qui m'est la
plus familière, d'autres manières de faire, plus intuitives, réactives, pragmatiques
que la mienne me sont souvent apparues comme aussi pertinentes, voire plus efficaces.
Cette différence dans l'appréciation des problèmes est précieuse pour nous qui
avons besoin de nous adresser à tout le monde, c'est à dire à chacun et chacune en
fonction des référents qui lui sont propres.
Il y a certainement là de quoi faire : la prise en compte de tous les chemins par où
peut passer la conviction (même s'ils ne se limitent pas à la dualité homme / femme)
engage au minimum à ÉCOUTER chaque forme de pensée et d'expression.Et ça commence,
bien sur, par faire son possible afin de pouvoir les ENTENDRE (écho à la toute récente
intervention de la Pénélope Dominique Fontenelle).
Mais je m'arrête là. A vous (hommes et femmes) de voir si le thème mérite mieux.
Comment fonctionnent vos impasses de communication au quotidien, à vous ?
b) la misère des femmes :
La relance Pénélope du 9 oct. engage à réfléchir à la redistribution de la taxe
Tobin qui (implicitement dans le propos) tiendrait compte d'une priorité en direction des
femmes (pauvres).
Observons que si les fonds produits par une taxation doivent parvenir aux victimes de la
globalisation, comme les femmes sont les plus nombreuses de ces victimes, l'essentiel de
la manne leur reviendrait. Y a un problème ? Lequel ?
Mais personnellement, je ne crois pas du tout à la possibilité d'une redistribution
vraiment significative !
Je l'ai déjà exprimé il y a qq mois sur la liste : la taxe Tobin est conçue comme un
système de DISSUASION des mouvements financiers à court termes, jugés (à juste titre
on le voit bien ces temps-ci) destructeurs des économies réelles. Si une taxe dissuade
vraiment c'est que sa menace amène les opérateurs à éviter de s'y exposer. Et s'ils ne
s'y exposent pas, il n'y a pas de perception de taxe.
Bien entendu, selon le taux de la taxe, la dissuasion joue plus ou moins rapidement sur la
même somme d'argent successivement déplacée d'un support à un autre. Mais une taxe
rapporte d'autant moins qu'elle dissuade les opérations qui constituent son assiette. On
peut ajouter qu'a contrario, si elle rapportait vraiment c'est qu'elle ne dissuaderait pas
la spéculation, ce qui signifierait que l'on se satisferait de ses effets destructeurs
parce qu'elle rapporterait de quoi en réparer quelques unes des conséquences
indemnisables ! Mais les souffrances humaines (féminines ou pas) ?
J'attend comme tous, ça ne saurait tarder, le dossier promis par le Conseil Scientifique,
mais je note qu'aucune des mesures alternatives figurant au tableau (Avermaete) du site
Attac n'est faite pour rapporter mais que toutes ont vocation à protéger, ou, mieux, à
prévenir par la dissuasion.
Bien sur, il y aura des spéculateurs maladroits qui se feront piéger et seront
pénalisés mais assurément pas à un niveau suffisant pour distribuer grand chose, ce
que je ne regrette pas, quant-à-moi, puisque ce serait se résigner à la destruction
humaine pour des fifrelins.
En revanche (redevenons positif), il me semble très nécessaire, pour convaincre, de
montrer concrètement à ceux qui ne le comprennent pas encore de quelle nature et de
quelle intensité sont les dégâts de la spéculation. On peut en avoir de nombreux
exemples : les licenciements liés aux "redéploiements" d'entreprises
affaiblies, souvent par ricochet, par la crise financière, le poids en impôts et en
privations du sauvetage par l'état des banques japonaises (ou, par la Réserve fédérale
américaine, de LTCM), les souffrances d'austérité imposées aux populations d'Asie ou
de Russie victimes, sous des formes différentes de banqueroutes frauduleuses, et
celles des producteurs de matières premières saisis par la baisse des cours ... Je suis
peut être obnubilé par cette difficulté à montrer à mes proches combien ce qui se
passe dans cette "sphère financière" dont l'existence même leur
paraît irréelle, les concerne bien, mais je suis certain qu'il n'y aura pas de progrès
démocratique sans qu'ils apprennent à s'en soucier.
Que, parmi toutes ces victimes, ici ou là-bas les femmes soient particulièrement
affligées (directement et indirectement), c'est certain. Et que l'on doive le mettre en
valeur me semble déterminant. Mais cela oblige à un effort supplémentaire d'attention
et de documentation.
Par exemple pour notre domaine Attac, notre argumentation à propos de la situation
des femmes souffrirait, à mon avis, d'une excessive "globalisation" (Hi Hi !)
des causes de leur situation. Les données fournies par les Pénélopes l'autre jour (BIT
96) montrent une vue à plat de la situation, toutes causes et, sans doute, tous lieux
confondus.
Est-ce qu'on ne pourrait pas plutôt essayer de montrer comment, depuis disons les 10/20
dernières années, les conséquences de la mondialisations se sont greffées, en les
renforçant, sur les séquelles antérieures des autres causes de la misère des femmes,
historiques, culturelles et politiques, religieuses, et autres ?
On ne peut pas tout englober dans une argumentation sur le terrain propre de l'Attac. Par
contre on peut faire le pari que l'effet que l'on souhaite avoir sur le développement de
la démocratie à travers le champ économique peut être de nature à soulever un peu,
pour les femmes, le poids des autres contraintes, y compris dans nos pays, ou même,
ailleurs, peut être, celui des interdits religieux.
A vous lire,
cordialement,
steph007@videotron.ca
Pour tenter une réponse aux Pénélopes, j'aimerais seulement leur dire
qu'Attac doit prendre en considération le cas des femmes et de leur conditions.
Cependant il faut garder à l'esprit que son projet s'attaque à quelque chose de
titanesque. Il s'en prend à la finance et aux grands pourvoyeurs de capitaux. Ce monde
est celui des banquiers, des patrons (qui forment l'essentiel des lobbies) et des hommes
d'affaires. Pour ces gens, ce n'est pas une question d'homme ou de femme mais de profits,
d'argents $$$$$$.
Car il faut toujours garder en tête que ces gens n'ont plus de principes, plus de morale
et de moins en moins de valeurs (à l'image de nos sociétés), mise à part celle de
l'argent. Ces gens n'ont que des INTERETS. Ils ne font que protéger et garantir leurs
INTERETS. Ne l'oublions jamais.
Stéphane.
cj.perrin@infonie.fr
Penelopes/Probleme du genre :
Il est evident que la condition feminine est desastreuse sur la planete. Il est certain
que nous sommes concernes. Mais je reproche aux Penelopes une sorte de manque de
modernisme. (ce que je reproche a beaucoup de monde ces temps-ci) Plutot qu'une
association de femme s'interogeant sur la condition des femmes, je prefererais qu'on parle
d'une association de personnes se preocupant de la discrimination basee dur l'identite
sexuelle.
Ca integre les hommes qui peuvent souffrir egalement : de simple hommes, mais aussi les
homosexuels, les jeunes hommes en prison, les transexuels, les hommes qui font ou
voudraient faire des metiers de femmes, etc...
Cette proposition implique que les femmes doivent avoir pour les hommes, le meme respect
qu'elles veulent pour elle : un respect qui ne soit pas base sur des relations de force.
Ca implique qu'elles reconnaissent, integrent et repondent aux angoisses masculines, pour
s'assurer + tard leur concours volontaire.
Joelle Palmieri - Les Pénélopes
Messieurs,
Jai rêvé dun moment et dun lieu où nous étions en pleine ère du
post-postmodernisme. Plus de rapports sociaux de sexes, plus de frontières, plus de
discriminations ni violences daucune forme.
a me plaisait bien, et quand linsomnie ma rattrapée je
mévertuais à me ré enrouler dans ma couette pour y retrouver cette douceur de
vivre indescriptible. En vain.
De sombres pensées venaient contrarier ma tentative désespérée. Lambiance était
au paternalisme, à la condescendance soutenue, à lignorance, au mépris
même
Malgré quelques étoiles pour éclairer mon chemin, rien à faire je
navais plus sommeil. Et puis le radio réveil sest mis à sonner et à
mannoncer que Semira Adamu était morte étouffée par les flics qui
lexpulsaient, que Taslima Nasreen était en danger de mort parce quelle avait
osé retourner dans son pays, le Bangladesh, et quune tribune avait entièrement
été réservée pour « les » femmes au grand stade pour la qualif de la France à
la Coupe dEurope. Le téléphone sonne. Cest ma voisine, dont le fils a fait
une crise aiguë de boutons pendant la nuit, qui part au boulot et qui me demande si je
peux la dépanner. Elle me laisse son bambin qui hurle. Je me jette sur la cafetière
quand jentends le fax se mettre en route. Des kilos de papier pour
mexpliquer que les lobby pro-life tiennent tribune samedi prochain à la Mutualité
et quun rassemblement est prévu, histoire de montrer quon nest pas
daccord.
Ca y est, je suis épuisée pour la journée. Pas découragée, épuisée.
Alors je me dis, je vais écrire un mot sur la liste dAttac. a me fera du
bien.
Messieurs, je suis bien contente que ce débat prenne tournure. Je suis très heureuse que
vous soyez nombreux à parler de la question du genre dans la mondialisation. Cest
déjà une forme dappropriation. Je suis ravie. Cest ça, ma proposition
concrète. Jai donc déjà gagné du terrain et vous avec moi.
Chez les Pénélopes, nous sommes un petit groupe, très varié, en âge, en catégorie
socioprofessionnelle, en sexe. Et cela fait partie de nos valeurs et de nos objectifs.
Nous ne sommes pas des expert-e-s de la finance ou de léconomie. Mais cela ne nous
empêche pas davoir des opinions, des idées, comme dirait lautre et pour
faire mode (mode/moderne). Les propositions concrètes que nous avons à vous faire ? Que
vous réfléchissiez et travailliez sur la question de la redistribution des richesses,
sur les systèmes économiques alternatifs
, en intégrant la dimension du genre. Et
pour la suite
réfléchir à un autre projet de société, par exemple.
Et puis cela fait aussi partie de lobjet dAttac, il me semble. Mettre en place
un débat citoyen, ouvrir linitiative au plus grand nombre, ne pas la réserver à
une élite. Eh bien, nous y sommes. Et cest tant mieux. Dans notre pays, à force
décarter les femmes des sphères du pouvoir économique, financier,
politique il nest pas étonnant que je me retrouve à discuter avec vous,
Messieurs. Cest une évidence, les femmes ne sont pas forcément familiarisées avec
ce type de discussion, elles le sont davantage avec des pratiques, des actions concrètes.
Cest aussi ça les rapports sociaux de sexe.
Alors, si nous en sommes daccord, notre objet, à tou-te-s, cest bien de «
tirer les gens vers le haut ». Nest-ce pas ? Ne pas laisser les « humains » à
lécart des grandes tractations financières supra planétaires? Alors, il faut
sen donner les moyens. Etre pédagogue, incitatif, indulgent parfois sans tomber
dans la démagogie, le paternalisme, le corporatisme. Exercice difficile ? Sans doute.
Mais il est évident que nous avons, si nous le voulons vraiment, les moyens de tenir ce
pari.
Et puis, puisquon est dans le concret, je me ferai un plaisir de proposer que dans
toutes les instances exécutives et politiques dAttac nous instaurions,
statutairement, la parité homme/femme. a y est. Cest dit et écrit !
Maintenant, moi aussi, comme tout le monde, je mexcuse pour la longueur
, je vais essayer décrire deux mots sur « la » différence. Cest
évident. Hommes et femmes sont différents. Biologiquement. Socialement aussi.
Culturellement donc. Pour autant, même si la tendance est grande, de part et
dautre, de séparer les groupes, de les accuser, de les souligner, est-ce que cela
nous avance à quelque chose ? Sûrement pas.
Dans une Histoire récente, on peut expliquer pourquoi, dans nos pays occidentaux, le
lesbianisme est devenu une forme de lutte féministe radicale. Pour aller vite je
lavoue, cest un peu caricatural , lutter contre le pouvoir en place
(celui de la fin des années 60, ce cher De Gaulle bien de chez nous, suivi de près par
Mitterrand), cest synonyme de lutter contre les hommes, les copains syndiqués ou
organisés « le steak dun militant est aussi long à cuire que celui
dun ouvrier » , de ne plus les aimer
Dans une Histoire plus que contemporaine, les femmes, dans les pays dits en
développement, se retrouvent seules, chez elles mais aussi dans la rue. Maris, frères,
pères, fils, en guerre, en croisades, en maffia
pointent « absents, non excusés
». Alors, pour lamour
le grand vide.
Bref, la mixité homme/femme nest pas affaire courante. Alors question respect
mutuel de la pensée, de la parole, vous nous excuserez, Messieurs, mais nous, les femmes,
on en a un peu gros sur le cur ! Certes, cela semble contradictoire, mais je pense
que le respect mutuel commence AUSSI par la conscience de la réalité du groupe auquel on
appartient, puis par la confrontation (pas forcément guerrière) avec les autres groupes.
A mûrir
Aujourdhui, on peut essayer, hommes et femmes, de construire ensemble de nouveaux
modèles durables. Nous, les femmes, nous navons rien à perdre. Vous, les hommes,
vous avez tout à gagner.
Michèle Dessenne, Les Pénélopes
Bonjour,
Je dois avouer que la définition du modernisme prête à débat ; concernant les femmes
et le féminisme certes mais pas seulement. Si nous devions construire un monde différent
ensemble, hommes et femmes, main dans la main, il nous faudrait trouver un langage où les
signifiés-signifiants seraient communs et non plus empreints de rapports de domination.
Oh combien je vous ai entendu lorsque vous avez évoqué la dépendance des hommes à
légard des femmes. La sexualité qui fait appel à des pulsions incontrôlées nous
conduit parfois à ne pas être en harmonie avec nos idées, nos valeurs. Que les hommes
soient piégés par une sexualité qui les contraint parfois à des comportements qui les
nient en tant que personne humaine, quils en conçoivent de la gêne ou de la honte
ne métonne pas. Cela mattriste mais aussi me révolte. Ce sont bien ces
comportements, dictés par un environnement fondé sur la domination et sur
lexploitation qui font que des millions de femmes sont soumises au mariage forcé,
aux mutilations sexuelles, au viol, conjugal et incestueux, aux tortures sexuelles.
Nous, les femmes, avons alors le devoir de répondre à lurgence, de protéger nos
vies, nos corps. Cela sopère souvent au prix de notre cur. Pour ne plus être
victimes nous devenons combattantes. Combattantes pour la liberté dabord et pour
légalité ensuite.
Vous les hommes, qui nêtes pas tous des affreux, des sales ou des méchants, restez
pourtant, souvent, porteurs de cette sexualité violente qui vous dépasse.
Vous les hommes, piégés que vous êtes dans ce rôle qui nie vos faiblesses et vos
tendresses, pour ne pas vous désigner comme victimes, vous continuez à vous sentir des
combattants. Mais de quoi ?
Je rêve dun monde où les garçons se revolteraient contre la violence qui leur est
faite. Pas seulement les homosexuels, les prisonniers, les torturés, les transexuels.
Mais aussi les autres. Les hommes qui tombent amoureux des femmes. Un monde où ils
cesseraient de ne voir en elles quun jupon qui vole, une culotte qui tombe, une
paire de fesses, etc. Où les hommes cesseraient de ne voir en eux quun sexe
triomphant.
Messieurs, je vous rêve en colère contre votre impuissance à être, troquée contre
votre puissante virilité qui vous étouffe. Je vous rêve solidaires plutôt que rivaux,
je vous aimerais en pleurs et en rage contre les siècles desclavagisme dont vous
faites lobjet et dont vous restez malgré tout complices.
A quand une saine colère ? Cest certainement dans cette colère partagée que les
hommes et les femmes se prendront par la main.
Dans cette attente, les femmes, pour survivre et vivre, essaient de sapproprier un
espace qui leur permet denvisager demain autrement. Elles refont le plein
dénergie, emmagasinent les forces qui les conduiront peut-être à vous rencontrer
à nouveau.
La participation des Pénélopes au débat dAttac est un geste symbolique
douverture et de confiance.
Quil soit entendu serait déjà le germe dune victoire.
3- Vers une action concrète :
Communiqué
Débat sur la question du genre dans la globalisation,
lors de linauguration de la nouvelle formule du site Web « Les
Pénélopes », ENSBA*, 26 novembre 1998, 18h30
Les Pénélopes ont développé un site web, véritable outil dinformation pour
les femmes du monde entier. Deux ans après sa mise en service, ce site revêt un nouveau
design qui fait appel aux nouvelles technologies de lInternet et ouvre deux
nouvelles rubriques: Simone de Beauvoir à loccasion du 50e
anniversaire de la parution du Deuxième Sexe et Cyberfemmes
reflétant lappropriation des nouvelles technologies de linformation et de la
communication par les femmes.
Tout en présentant ce nouveau site à la presse et aux personnalités impliquées dans
la question du genre et/ou dans les nouveaux médias, tant au niveau universitaire,
associatif quinstitutionnel, Les Pénélopes organisent une soirée-débat dont le
thème est « femmes et mondialisation ». Les intervenant-e-s sont
Chantal Aumeran, vice-présidente dAttac (regroupement dassociations pour une
Action pour une taxe Tobin d'aide aux citoyens) et Secrétaire générale du SNUI, Jules
Falquet, Andrée Michel, sociologues-chercheuses, Michel Muller, membre de
lObservatoire de la mondialisation, Jacqueline Nonon, fondatrice du bureau pour
lEgalité des chances à la CEE et membre du conseil dadministration de
lAFEM (Association des femmes dEurope méridionale). Helena Hirata, chercheuse
au CNRS et Marie-Hélène Mottin-Sylla de lONG ENDA-SYNFEV (dont le siège est à
Dakar) participeront au débat via Internet.
* Cette soirée se déroulera à Paris, à la médiathèque - Salle CID de lEcole
Nationale Supérieure des Beaux Arts, 14, rue Bonaparte, Paris 6e, le 26
novembre 1998 de 18h30 à 22h.
Contact :
Les Pénélopes |
Les Pénélopes
ont pour but de promouvoir, déditer et de diffuser des informations utilisant tous
types de médias, du point de vue des femmes et de favoriser toutes activités assurant
léchange, le traitement, la mise à jour, la centralisation et la diffusion de ces
informations en faveur de toutes les femmes du monde. Toutes informations racistes ou
fascistes sont exclues. |
3bis, rue de la Défense |
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93100 Montreuil |
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49 |
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URL : http://www.mire.net/penelopes |
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Avec...
Les
Pénélopes
Sep 98 - Nov 98
Présentation du débat
Débats
Vers une action concrète |