Article paru le 30 avril 1998


 

Alors que Claude Allègre reçoit aujourd'hui pour la première les enseignants de Seine-Saint-Denis en grève, coup de projecteur sur la face cachée de ce mouvement exceptionnel par son ampleur et sa durée.

 

Va-t-elle durer ?


Après six semaines de conflit, les enseignants grévistes de Seine-Saint-Denis peuvent se targuer d’avoir enfanté le premier mouvement de revendication scolaire à avoir survécu à des vacances. Une première victoire. A la rentrée des congés de Pâques, une huitième, puis une neuvième manifestation parisienne sont venues rappeler que le soufflet ne retombait pas. Mardi, 39 collèges sur 111, 2 lycées et 2 écoles étaient toujours en grève, et beaucoup plus étaient occupés par des parents ou carrément déserts. Les opérations coups de poing (invasion de RTL ou du QG du PS rue de Solferino) ont relancé l’intérêt médiatique, en attendant l’encerclement du Stade de France prévu pour le 6 mai. La rencontre avec Claude Allègre prévue aujourd’hui devrait être décisive, mais certains meneurs ne cachent pas qu’il leur manque au minimum 100 postes d’enseignants pour être dans la moyenne nationale. Ils ne retourneront pas derrière leurs pupitres sans quelques mesures symboliques, comme le classement en ZEP de certains collèges très mobilisés.

 

Tous droits réservés. © Le Parisien 1998

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