LE QUOTIDIEN

Etat de siège à Tremblay-en-France

Le 4 avril 1998

 




llustration de la tension (et de la psychose) qui règne parfois aux abords des établissements scolaires en Seine-Saint-Denis, deux lycées et un collège de Tremblay-en-France ont été jeudi la cible d'une opération menée par 200 jeunes. Les trois établissements sont fermés jusqu'à lundi.

Vers 9h 30, jeudi, un groupe de 150 à 200 jeunes, certains semble-t-il munis de battes de base-ball, de marteaux et, pour l'un d'entre eux, d'un fusil à pompe, a tenté de pénétrer dans le lycée d'enseignement professionnel Hélène-Boucher. Les personnels ont réussi à les contenir en fermant les grilles du bâtiment. Le groupe s'est alors rabattu sur le collège René-Descartes voisin. Là, le groupe a provoqué quelques dégâts en lançant des pierres, avant que le proviseur ne prévienne la police. Le groupe s'est alors rabattu sur le lycée Léonard-de-Vinci. Dans les trois établissements, des dégâts légers (bris de vitres et de bancs) ont été commis avant que la police intervienne.

La psychose a ensuite gagné le proche collège Paul-Langevin de Mitry-Mory (Seine-et-Marne), dont les 900 élèves ont été priés de rentrer chez eux. Le collège a été fermé toute la journée. Au palais de justice de Bobigny, un magistrat laissait entendre hier que, loin «d'une opération de casseurs», il s'agissait «juste de lycéens grévistes venus en convaincre d'autres de se joindre à eux» .

D'après AFP



[Libération du 4 avril]

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